Lors du premier meeting de la cinquième saison de la Ford Fiesta Sprint Cup, sur le Circuit de Zandvoort, Philippe Huart n’est pas réellement parvenu à se mettre en évidence. En Course 1, il a été contraint de s’élancer depuis la pitlane – le changement de pneus ne s’étant pas déroulé dans les limites de temps imparties – et pendant la Course 2, le pilote de la #98 Ford Peerlings se battait pour la troisième marche du podium, avant d’être rappelé par la Direction de Course : le filet de protection de sa portière, élément de sécurité obligatoire, s’était détaché…
“Dans une telle coupe de marque, rien ne peut aller de travers, et la moindre faute – sur la piste ou dans les préparatifs – peut vous contraindre à une course poursuite, commente Philippe. Lors de la Course 2, je suis bien parti depuis la troisième ligne, mais dans la zone de freinage, j’ai été gêné par un concurrent néerlandais moins rapide, ce qui a permis à Nathan Vanspringel de creuser un écart que je n’ai pu résorber par la suite. La Fiesta n’est pas la voiture la plus rapide, mais chacun dispose du même matériel, et contrairement à d’autres coupes de marque, il n’y pas de puissance à foison – 150 chevaux – de sorte que c’est le pilote seul qui fait la différence. Ajoutez à cela que la Fiesta Cup reste accessible financièrement – on s’occupe de tout avec mon mécanicien Jan Boon et le soutien technique de Ford Peerlings – et vous comprenez pourquoi je reste attaché à cette formule. Pour les aspirants pilotes, il s’agit assurément de l’école de la course idéale, et cela, Daan Pijl, Loek Hartog, Rik Koen ou Kenny Herremans l’ont démontré à foison, avant de se battre aux avant-postes dans les catégories plus élevées.’’
Avec une trentaine d’années d’expérience dans la plupart des coupes de marque, le Louvaniste Huart est bien placé pour parler de l’évolution du sport automobile, y compris dans les catégories les moins huppées.
“L’élément le plus important dont nous ne disposions pas par le passé, c’est le simulateur. Pour aborder de manière idéale un virage comme le Raidillon, on pouvait uniquement compter sur l’expérience des autres, le conseil des techniciens et des collègues pilotes. Maintenant, il est possible de prendre quasiment à l’infini la mesure d’un circuit et de tous les virages via un simulateur, et ainsi se préparer de façon idéale. Cela ne vaut bien sûr pas l’entraînement en réel, raison pour laquelle, avec Kobe Pauwels et le team Ford Peerlings, nous prenons part, afin de bien préparer la Fiesta Cup, à la Belcar Sprint Cup.’’
Au fil du temps, Philippe est de devenu le concurrent le plus ‘âgé’ de la Ford Fiesta Sprint Cup, à tel point qu’il pourrait être le père de quelques-uns de ses jeunes collègues, à l’image de Tomas De Backer ou Nathan Vanspringel.
“En avançant en âge, de manière inconsciente, on ne prend plus que les risques qui en valent la peine, et cela joue assurément un rôle dans mon pilotage au cœur de la lutte, oui, sourit le pilote qui gère la société Best Budget Car, référence des voitures de seconde main. Pour préparer une saison en Ford Fiesta Sprint Cup, je soigne ma forme physique, je cours tous les jours, et je mets tout en œuvre pour faire en sorte d’afficher quelques kilos en moins en montant sur la balance !’’
Philippe se réjouit de prendre part au meeting suivant le Superprix à Zolder, en l’occurrence Spa Euro Race, sur ce qui est considéré comme ‘le plus beau circuit du monde’. C’est là, au cœur de l’Ardenne, qu’il a plusieurs fois été en mesure de jouer devant et de se battre pour la victoire.
“Spa est et reste un circuit pour grands garçons ! Et j’attends beaucoup de cette piste qui a subi des modifications, avec notamment le retour des bacs à gravier ! Jusqu’à présent, en cas d’erreur dans les parties les plus rapides de la piste, on disposait de véritables parkings pour se rattraper et ainsi pouvoir poursuivre la course. Désormais, si vous abordez Blanchimont trop rapidement, vous êtes quasiment certain de finir dans le bac ! Le blé est ainsi séparé de l’ivraie, si je peux m’exprimer ainsi, et celui qui ne commet pas d’erreur pourra terminer son tour. J’adore !’’
(communiqué de presse)