RALLYE

Une année n’est pas l’autre et le suspense pour la victoire auquel on a souvent assisté les dernières années au Rally van Haspengouw n’a pas pu être renouvelé lors de cette 27^ème édition. La "faute" à un Jos Verstappen qui a autoritairement dominé les débats de bout en bout. Le Néerlandais a clairement fait du titre belge son objectif de la saison et il a sans doute fait un premier pas important dans cette direction.

Certes, la concurrence n’était plus celle des dernières années. Mais on espérait quand même que quelques pilotes puissent mener la vie dure à Verstappen. Notamment Vincent Verschueren, qui était autrefois capable de viser la victoire. Hélas, une pompe à essence défectueuse a rapidement écourté sa course. On attendait aussi Niels Reynvoet. Les conditions de course très humides en début de course n’ont pas facilité sa prise en main de la nouvelle Hyundai i20 N Rally2 Step 2. Alors qu’il pensait avoir trouvé le bon set-up pour ces conditions, et qu’il était en pleine bagarre pour la 2^ème place avec Pieter Tsjoen et Fred Miclotte, il est sorti de la route dans l’avant-dernière spéciale. Mauvaise opération.

On attendait éventuellement Bjorn Syx, autrefois impressionnant sur une BMW M3 ou en Lancer Evo. Il a joué de malchance avec sa Citroën C3, perdant d’emblée 34 secondes à cause d’un fil de bougie détaché, et étant encore retardé par la suite par une crevaison. Il a quand même signé un scratch au passage et a profité des déboires et erreurs de ses adversaires pour terminer au pied du podium.

On n’attendait pas nécessairement Emile Breittmayer. Sur sa Citroën C3, il a fait sensation en signant le premier meilleur temps. Et même s’il s’est fait dépasser par Verstappen dès l’ES 2, son chrono était encore excellent. Hélas, il est sorti assez violemment de la route dans l’ES 3.

On n’attendait pas spécialement non plus Fred Miclotte, le copilote partiellement reconverti, et Pieter Tsjoen, en manque de rythme au volant et pour la première fois sur la Toyota Yaris GR de son team PTR. Mais avec Reynvoet, ces deux derniers ont sauvé le suspense de l’épreuve, fût-ce seulement pour la 2^ème place. Ils se sont livré à un passionnant chassé-croisé, signant chacun un des rares (5) scratches que Verstappen n’a pas raflés. Montant progressivement en puissance, Tsjoen semblait avoir fait un pas définitif vers la 2^ème place en devançant tout le monde de plus de 9” dans l’ES 10. Mais sa vision légèrement défaillante dans l’obscurité l’a empêché de résister au rush final de Fred Miclotte, finalement le meilleur derrière Verstappen.

Auteur d’une course intelligente dans ces conditions difficiles, Tom Rensonnet a réussi à compléter le Top 5 sur la Hyundai i20 N dont il avait tout à découvrir. Il a le mérite de n’avoir commis aucune erreur.

Également dans l’inconnu pour sa première course sur une Rally 2, en l’occurrence une Skoda Fabia, Jonas Langenakens rivalisait avec Rensonnet, devant Syx, avant d’être retardé par des problèmes d’embrayage.

Derrière ce peloton de Rally 2, Cédric Cherain et Patrick Snijers se sont livré une passionnante lutte sur les deux Porsche GT3 à la sonorité toujours envoûtante. Cherain était parti le plus vite, mais Snijers est progressivement revenu pour prendre l’avantage aux 2/3 de la course. Mais Cherain a fini au sprint pour reprendre les devants, à la 7^ème place, dans la dernière spéciale.

Le Top 10 est complété par Jimmy D’Hondt, auteur d’une course régulière, et par le jeune Thomas Martens, auteur de très bons chronos sur sa Clio RC3, notamment un impressionnant 6ème temps dans la dernière spéciale.

Dans le Junior BRC, Lander Depotter a largement dominé les débats. Son second, Leny Cols, ne joue pas dans la même catégorie avec sa Clio RC5. Il a de son côté dominé le BRC Trophy, la jeune Thyrsa Eertmans terminant pour sa part 3^ème derrière Christiaan Spelmans. Si Dirk Deveux et Michael America n’ont pas souffert trop de concurrence respectivement en en Youngtimers et en Historic BRC, les débats dans la MATS Performance M-Cup ont été passionnants, la lutte très serrée entre Kurt Braeckevelt, Franky Boulat et Tobi Vandenberghe tournant in extremis à l’avantage du second cité, beau 14^ème derrière Depotter.

(communiqué de presse)